Pliées, coupées, collées, ou en couches, les possibilités sont multiples avec le paper art et les rendus tous plus spectaculaires les uns que les autres. La preuve par 8 que les marques l’ont bien compris.
Le « Paper Art », également appelé « Paper Craft » en anglais est l’art de sublimer n’importe quelle feuille de papier pour en faire une œuvre d’art. Un travail extrêmement minutieux qui séduit aujourd’hui de plus en plus les marques aussi bien pour des vitrines, que pour des publicités ou encore des événements. Des marques de street-wear jusqu’au domaine du luxe, le paper art ouvre le champ des possibles et laisse libre court à notre imagination face à sa création.
Voici huit exemples où cet art ne se contente pas seulement de mettre en valeur les marques mais de les révéler.
Le plus acidulé
À l’occasion de la sortie de la Adidas ZX Flux en 2014, Adidas se met au kaléidoscope avec cette campagne print aussi graphique qu’hypnotisante. Un résultat bluffant signé Maud Vantours qui n’est pas sans nous rappeler les lignes et codes couleurs de la série « Sauvé par le gong ». On replonge ici volontiers dans les années 90 en s’épargnant le côté kitsch. Une campagne qui célèbre la créativité !
©Maud Vantours
Le plus citadin
Tout droit sortie d’une maison de poupée, cette œuvre signée Virginie Brachet nous donne envie de revenir à nos 10 ans et d’emmener flâner au jardin du Luxembourg nos poupées préférées. Cette création romantique et épurée a été réalisée dans le cadre d’une campagne print pour Chanel. Ici le choix s’est porté sur le fait de placer les produits colorés autour d’un décor sobre noir et blanc. Chic, propre et luxueux.
©Paul Lepreux
Le plus pop
Au premier regard, cette campagne nous laisserait imaginer Brigitte Bardot nous susurrer Shebam, POP, blop, wizz ! Terminé d’associer Louboutin à la couleur rouge, la marque passe ici par tous les spectres de lumières avec cette campagne pêchue intitulée Pop Story. Sortie en 2016 elle est signée de l’artiste aux doigts de fée : Mathilde Nivet. Une collaboration avec Louboutin qui n’est pas la première pour cette artiste en vogue ayant également travaillé pour Chanel.
©Pauline Brami
Le plus tropical
Bailey’s la fameuse liqueur à base de crème et de whisky, s’invite ici en été avec une recette particulière de « Bailey’s Colada ». Ces images sont issues du film « My Bailey’s » pour leur campagne printemps-été 2016. Entièrement réalisé en stop-motion (technique d’animation consistant à déplacer les objets entre chaque prise pour en faire un film) chaque objet a été créé puis animé avec soin et le résultat compte entre 25 et 30 images par seconde.
Un travail titanesque qui mérite bien une pause sucrée et rafraichissante !
La fabrication est signée Double A, Mathieu Le Proux, Benjamin Vilain et Pig Up.
Le plus animal
Zim and Zou est un duo français composé de Lucie Thomas et Thibault Zimmermann. Ce binôme, d’une trentaine d’années compte à son actif des créations à la fois complexes, oniriques et fantasmagoriques.
Ils signent ici une création singulière et sauvage pour La Maison Hermès à Shangaï (maison regroupant maroquinerie, haute bijouterie, mode, papeterie et art de vivre). Impressionnantes, ces vitrines installées en 2014 se composent en triptyque et ont toutes comme point commun d’être reliées à la nature. En clin d’œil aux musées d’histoire naturelle, on passe ainsi du monde de l’eau à celui de la terre en admirant des créatures toutes plus fascinantes les unes que les autres. Luxe oblige, le papier est ici troqué contre le cuir. Un véritable cabinet de curiosité qui a nécessité près de 3 mois de travail.
©Zim and Zou
Le plus rétro
Poupoupidou…
Avec ce joli travail de Ciara Phelan, la marque de cosmétique américaine Benefit réussi son pari et nous donne envie de remplir notre cabas de crèmes et de maquillage pour se transformer en jolie pin up des 50’s.
Utilisant à la fois collages et paper art, le résultat est résolument rétro et use à chaque fois du même principe : deux femmes en retrait ayant des problèmes de peau et la femme centrale, impeccable avec le produit de la marque. Des visuels qui nous évoquent une pub vintage Moulinex qu’Andy Warhol aurait pimpée.
©Ciara Phelan
Le plus végétal
Blogueuse mais pas boudeuse, Mamie Boude (blogueuse du magazine éponyme lifestyle, déco et voyage) signe en 2016 une création simple et efficace pour le lancement de nouveaux produits de La Grande Épicerie. Des clichés épurés mais réussis qui respectent les codes et valeurs de la marque. On retrouve ainsi une attention toute particulière aux détails évoquant des produits de qualité et choisis avec soin. Un triptyque résolument gourmand !
©Mamie Boude
Le plus joyeux
Derrière le blog Make my Lemonade se cache Lisa Gachet et son fameux studio. La blogueuse ne se contente pas d’écrire mais nous livre également des créations où résonne son mantra « When life gives you lemons, make lemonade ! » Après des collaborations avec Princesse Tam-tam, Sephora, Lacoste ou encore Sarenza, le studio créatif a également mis ses talents au service de la marque de champagne Veuve Clicquot. Un dispositif digital composé de gifs acidulés, qui, pour notre plus grand bonheur rompt avec l’image standard que l’on se fait des maisons de champagne. Champagne rosé et champagne brut, la famille Veuve Clicquot a été passé au crible pour faire officiellement place aux festivités.
Ces habits de lumières (et de papier) sont signés Charlotte Sagory pour Make My Lemonade.
©Simoné Eusébio